L’assurance à titre de facilitateur de l’accès au marché de la ZLECA
Alors que les tendances actuelles du commerce mondial militent en faveur du protectionnisme, les pays africains ont déployé des efforts concertés pour renforcer l’intégration régionale et accroître les échanges. La ratification de l’accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) a marqué l’engagement ferme des pays africains envers le commerce ouvert. La zone de libre-échange cherche à créer un marché continental unifié d’une valeur estimative d’USD 3 billions et de plus d’un milliard de personnes. Mais pour que la ZLECA passe d’accord commercial à une zone de libre-échange dynamique et prospère, il faudra mobiliser des ressources financières considérables pour faciliter les exportations.
Pour réaliser le potentiel considérable de la ZLECA dans un contexte de risques d’investissement élevés, la participation d’institutions offrant de l’assurance-investissement, comme la SIACE, sera essentielle. Les services d’assurance contribueront à la réussite de la ZLECA de deux façons. Premièrement, ces institutions d’assurance-investissement fournissent la couverture nécessaire pour couvrir les risques politiques et économiques inhérents dans les transactions commerciales. Cette assurance fait en sorte que si la transaction ne va pas de l’avant, les investisseurs pourront à tout le moins récupérer leur investissement. Elle encouragera un plus grand nombre d’investisseurs à être les premiers à investir dans la ZLECA. Deuxièmement, le renforcement de capacité de la SIACE sera critique pour renforcer les institutions nationales qui appuient les exportations, notamment les organismes de crédit à l’exportation (OCE) et les banques nationaux. Le renforcement de capacités est essentiel pour permettre à ces institutions facilitatrices des exportations de disposer des ressources financières et de la capacité technique voulues pour faciliter les exportations dans la ZLECA.
Au fur et à mesure que les signataires de la ZLECA aborderont l’accord commercial, ils devraient retenir que l’assurance-investissement sera le pilier de l’établissement d’une zone de libre-échange partagée et prospère, dont bénéficieront tous les États membres.